GO WITH THE FLOW
Jardin, Paros
Lors de nos balades dans les îles des Cyclades, on est sans cesse éblouit par le paysage. On observe les flux, la manière dont l’eau imprime sa présence et son passage sur le relief sec. Au fil des virages, l’eau trouve le parcours optimal pour rejoindre la mer. Ce sont précisément ces flux naturels que nous avons voulu libérer sur le terrain en bord de mer à Paros, où le bâtiment existant, grand, long, orienté en diagonale, se dressait comme une barrière entre la plage et la végétation indigène : en face, la mer et le sable entrant dans la parcelle et derrière, les roseaux et les arbustes sauvages descendant des collines. Alors comment créer des mouvements fluides entre ces éléments ? Comment, en même temps, assurer que les habitants de deux résidences indépendantes du bâtiment se sentent protégés les uns des autres lorsqu’ ils se reposent sur leurs terrasses, sans introduire de nouvelles barrières dans le paysage ? Enfin, comment préserver le sentiment précieux d’insouciance et de détente que procure le lieu ?
Nous avons d’abord tracé les surfaces dures : d’abord une zone d’arrivée et de stationnement, de là les chemins jusqu’aux entrées de chaque maison leurs différentes, cours et terrasses, ainsi qu’un chemin aux bords du terrain qui se divise devant en deux passerelles en bois menant à la plage. Comme matériau pour ces surfaces, nous avons utilisé des dalles avec des granulats locaux de couleur sable. De grandes zones du terrain sont recouvertes de galets de rivière fins pour donner une impression de calme et d’ouverture. La végétation se présente de formes multiples : En arrière nous avons aménagé un verger d’oliviers, grenades et divers légumes d’été. A côté, petit coin pour s’asseoir, avec des plantes grimpantes, autour de l’ancien puit, un souvenir très précieux de l’enfance des propriétaires. Des roseaux et des buissons s’ajoutent à la végétation du périmètre pour compléter la clôture du terrain, ainsi que quelques vignes existantes qui sont préservées. Sur les deux côtés du bâtiment nous avons dessiné deux grands parterres de verdure dense qui créent un filtre visuel entre les deux résidences. Devant, dans la vaste zone vers la plage qui est couverte de galets et de sable, émergent des monticules de plantes buissonnantes, chacune fleurissant à des saisons et des couleurs différentes.
En regardant le plan général du terrain, il devient clair que les nouvelles lignes et courbes que nous avons tracées adoucissent la présence du bâtiment et ouvrent la voie aux flux et aux mouvements, créant un paysage tout aussi naturel qu’artificiel qui touche chaque coin du terrain.